Notre sondage maison de mars 2022 vous posait cette question : « Si vous aviez le choix, vous opteriez pour… ».
Voici ce que vous avez répondu en majorité :
- 39 % : Le télétravail, que le télétravail, vive le télétravail!
- 9 % : Le travail au bureau, avec des collègues en chair et en os (et en or, idéalement!)
- 42 % : Un mode hybride : quelques jours de télétravail, quelques jours au bureau, selon mon humeur
Résultats surprenants?
Ce sondage – qui n’a rien de scientifique! – rejoint tout de même les chiffres d’une enquête de Statistique Canada. Celle-ci révèle que 10 % des personnes veulent travailler au bureau à plein temps, 15 % préfèrent le télétravail, alors que 75 % aiment mieux le mode hybride.
Télétravail : les pour
Que gagne-t-on en travaillant à domicile?
Pour l’employeur, le télétravail :
- favorise souvent une meilleure productivité des employés (si leur coin de travail convient et s’ils ont assez d’autonomie dans leur travail);
- assure la continuité des affaires en cas de crise sanitaire ou autre;
- permet d’accueillir avec plus de facilité des personnes en situation de handicap.
Pour les employés, travailler à la maison :
- réduit les temps de déplacements;
- simplifie la conciliation emploi-vie personnelle.
Sans oublier les bénéfices qu’en retire la société, comme la réduction de la congestion et le développement rural.
Télétravail : les contre
Et qu’en est-il des inconvénients?
Plusieurs cadres trouvent la gestion à distance complexe. Elle exige de :
- communiquer davantage par courriel, visioconférence ou téléphone;
- suivre différemment l’avancement des dossiers;
- stimuler autrement l’esprit d’équipe, la fidélité à l’organisation, la motivation et la performance de certaines personnes.
Pour les employés :
- certains vivent mal l’isolement;
- l’absence de travail en collaboration en démotive plusieurs;
- les appels Teams imprévus et parfois trop fréquents déconcentrent et rendent le travail moins efficace;
- la présence de membres de la famille, jeunes ou moins jeunes, peut déranger.
À ne pas négliger : la réduction des échanges au sein des équipes, mais encore plus avec les autres équipes, nuit à la créativité et à l’innovation, ce qui pénalise autant l’individu que l’organisation.
Que font les organisations?
Comment réagissent nos employeurs dans ce contexte? La majorité des organisations semblent s’orienter vers le modèle hybride. Elles éliminent souvent les bureaux individuels, au profit de bureaux partagés et d’aires ouvertes. Or, cela donne encore moins le goût de venir au bureau, car les espaces personnels n’existent plus et il faut trimballer portable et effets personnels.
Après ce bref survol, on peut constater que rien n’est parfait. Surtout que bien d’autres aspects auraient pu être abordés : le bien-être mental, l’accueil des nouveaux employés, l’économie d’argent, la cohésion d’équipe, le gain de temps, la difficulté de déconnexion, les liens sociaux, la gestion du stress, le développement des compétences…
Propos inspirés par Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’Université TÉLUQ, experte (entre autres) en gestion des ressources humaines et en sociologie du travail.